On entend parfois que l’invention du télégraphe aurait “rétréci le monde”, en abolissant les notions de frontière et de distance par la transmission de messages écrits, codés. Si cela bien sûr doit être nuancé, une chose est sûre : ce système a révolutionné la notion de communication, et n’est autre que l’ancêtre des outils et habitudes qui sont les nôtres aujourd’hui. Hyperconnexion constante, appauvrissement du vocabulaire, addiction à l’image, isolement social… Et si l’une des portes à pousser pour ralentir cette course folle était de pratiquer une écoute sacrée, de l’autre et du monde ?


Au Telegraphe, le son est un être vivant, un univers qui s’est d’abord exploré au travers de concerts, spectacles, podcasts, intimistes et triés sur le volet.
Jusqu’au jour où la question s’est posée : qu’est-ce que le son ?
Et puis juste après : comment écoutons-nous ? Qu’est-ce qu’une écoute active, immersive ?
Que peut procurer l’expérience sonore dans les champs de la pédagogie, de la création, de la conscience ? Quels outils existent aujourd’hui, et quels possibles offrent-ils ?
Quelles influences ont-ils sur la narration ? Peut-on apprendre à écouter, à voir, à rêver, sans écran, les yeux ouverts ou fermés ?


C’est ainsi que SONORAMA a vu le jour, riche de tant de questions et de perspectives grâce auxquelles cheminer.
Un panorama des pouvoirs du son, non pas exhaustif, mais sensible, précis, engagé.
Une incursion dans le monde de la radio, une attention portée aux ondes et aux fréquences, un lieu d’expérimentations en commun, un sens et un imaginaire dopés.
Transformés.          


Le Telegraphe vous invite à visiter les paysages sonores rencontrés au fil de cette résidence, à parfois y plonger. Et à accompagner notre travail de recherche à la fois technique et poétique, pour célébrer la fragilité, la finesse et la profondeur d’une écoute bien vivante.


SONORAMA présente...